lundi 8 octobre 2012

Les revers de fortune du Sieur De Toulvarere et le tragique destin du Capitaine De la Houssaye

Je vais vous raconter les événements auxquels il m'a été donné de participer pendant le week-end de la "Mégaventure pirate de Carbon-Blanc" du week-end dernier.

Les destins du Sieur de Toulvarere et du Capitaine Grégoire de la Houssaye s'y verront étroitement mêlés jusqu'à la fin tragique de ce dernier, mais laissez moi vous conter tout ceci. 

L'histoire commence à l'arrivée du "Morpion"à l'embouchure du Mississippi. Le capitaine de la Houssaye, officier de sa majesté, Louis le quatorzième" est porteur d'une nouvelle qui l'ulcère et d'un encombrant passager.
En effet, il a le pénible devoir d'annoncer à son ami, Huchehault de Toulvarere, gouverneur de la Nouvelle-Orléans, qu'il est immédiatement relevé de ses fonctions et qu'il va être remplacé par M. De Margaux, présent à bord. Le capitaine est en outre accompagné de deux transports de troupes de beaucoup plus forts tonnages et de quelques marchands.



La flotte française arrivant à la Nouvelle-Orléans avec des biens et des nouvelles de France.

Après avoir tiré le nombre de coups de canons requis pour annoncer le visiteur de marque, le capitaine débarque avec son passager qu'il présente au gouverneur venu les accueillir, et se voit contraint à la lecture publique des nouveaux ordres du Roi.

La missive du Roy.... le brave M. De Toulvarere se voit brutalement destitué de son poste de gouverneur, au profit de M. De Margaux.
De Toulvarere n'a d'autre choix que d'obtempérer et il présente la ville à son successeur, lui remet le trésor et les clés de la ville. Grégoire l'informe, en aparté, que les nouvelles de Paris sont mauvaises pour lui. Les rumeurs comme quoi il avait fait bon accueil à tous les pirates et gens de mauvaise vie au port Louis, il y a deux ans sont parvenues aux oreilles de sa Majesté et fort mal conseillé, celui-ci l'aurait fait destituer. Le pire est à craindre s'il rentre à Paris. Ceci étant, le Sieur de Toulvarere expédie les affaires courantes rassemble tranquillement ses affaires personnelles en vue de partir.
M. De Toulvarere fait ses adieux aux colon, éplorés de le voir partir.
Progressivement, M. De Margaux, investit la place. Ses troupes débarquent, de plus en plus nombreuses et pressantes.

 M. De Margaux, s’immisce dans tout, prélève d'odieuses taxes, brime les colons loyaux à son prédécesseur et commence même à faire la cour à Melle Clotirisse, la propre fille de Huchehault.
Il prend possession des réserve de poudre et positionne progressivement les officiers qui lui sont dévoués aux postes clés de la ville. Pire, il expédie les précédents se perdre dans les jungles insalubres de Floride, à un endroit où ils ne pourraient en aucun cas secourir leur ancien gouverneur.
Sur ses ordres, un fidèle de M. De Toulvarere est emmené dans les douves...
... alors que les troupes qui lui sont restées fidèles sont envoyées, loin de la ville, patrouiller dans les marais.
M. de Margaux charge même De la Houssaye d'emmener sa femme à St Domingue, afin que celle-ci ne le gêne pas dans sa cour éhontée à Melle Clotirisse. Pour Huchehault, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il partira sur l'instant, tant pis pour les transactions en cour. Tout d'abord, préserver sa fille de ce fat!


Excédé et se sentant de plus en plus menacé, M. De Toulvarere se décide à quitter la ville, entraînant précipitamment sa fille, sur laquelle s'était aussi mis à lorgner M. De Margaux.

Le "Morpion" appareille immédiatement pour Saint-Domingue. Mais le port est inaccessible. Une violente canonnade oblige à se dérouter vers Curaçao. Là, les évènements se précipitent. La Hollande déclare la guerre à la France et tente de se saisir d'un vaisseau au port. La flotte française, par hasard mouillée à proximité, intervient et bombarde la citadelle. La ville est investie. Le gouverneur De Toulvarere négocie la reddition du fort.
"Le Morpion" canonne la Citadelle. Elle capitulera, sur injonction de M. de Toulvarere.

M. De Toulvarere arrive avec la flotte française au large de Curaçao (Holl) , faute de pouvoir aller à Saint Domingue.
C'est le moment que choisissent les Hollandais pour saisir un vaisseau français au mouillage dans leur port. L'acte ne peut rester impuni.
L'infanterie de marine embarque dans les canots...


 Malgré leur traîtrise, les hollandais partirons avec une partie de leurs armes sur une embarcation qui leur sera revendue.
Curaçao est alors envahie de nombreux bataillons français transportés de Saint-Domingue. De Toulvarere assure la régence.
... et débarquent au pied de la citadelle qui a cessé le feu.
Passation de pouvoir dans la citadelle. Les hollandais peuvent évacuer avec leurs armes sur un petit vaisseau.
Peu habituées à ce climat, et du fait de la très forte densité de troupes, une épidémie de fièvre jaune se déclare. De Toulvarere tombe malade. L'infortuné capitaine de la Houssaye aussi. Après trois jours de délire, il agonise. Un tiers des troupes débarquées seront emportées par la maladie alors que le pavillon jaune de quarantaine est hissé.


Dans l'incapacité de rentrer à Paris du fait de son état, De Toulvarer fait dépêcher un courrier. "Le Morpion"regagne la France sous un nouveau commandement.
Le courrier retour, trouvera De Toulvarere rétabli de la maladie mais aussi officiellement rétabli dans ses fonctions et ses titres. Il se remet alors en route pour la Nouvelle-Orléans.
Sa brillante conduite à Curaçao, sa brillante défense quant à sa gestion du Port-Louis (ville maintenant prospère et calme) et la dénonciation des agissement de son successeurs ont fait entendre raison au Roy.


Complètement corrompu, le vice gouverneur, De Margaux, a vendu la rive droite du Mississippi et tous les territoires se trouvant à l'Ouest à l'Espagne ! Ces derniers y ont hâtivement fait construire un fort... à portée de canon de la ville !
  Il est temps! M. De Margaux prélève maintenant 100% de taxes à son profit sur toutes les transactions! Il a, en outre, cédé la moitié occidentale de la Louisiane à la couronne espagnole !
La flotte française fait le blocus de l'estuaire pour empêcher M. De Margaux de fuir et fait débarquer des troupes dans les bayous à l'est de la ville.

Le Sieur de Toulvarere, réhabilité dans ses titres et dans ses fonctions commande une flotte vers La Nouvelle-Orléans.

Ce n'est qu'au prix de longues négociations que M. de Toulvarere retrouvera effectivement son poste et le territoire qui lui avait été confié.


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